La semaine dernière avait lieu le festival Alhambra. C'est un très gros évènement sur Grenade financé par une cohorte de banques espagnoles et anglaises qui consistent en une série de conférences et concerts entre les murs des monuments les plus prestigieux de la ville. Une petite note pour vous conter quelques conférences qui ont attiré mon attention.
D'abord le dialogue qui avait lieu au coeur du palais Carlos V dans l'Alhambra, entre Paul Preston , célèbre historien britannique spécialiste de l'histoire d'Espagne et la romancière Almudena Grandes qui écrit aussi régulièrement dans le journal El Pais. Pourquoi ce dialogue? Parce que tous deux sont unis par l'intérêt qu'ils portent à l'histoire de ce pays qu'ils aiment et qu'ils nous font partager. Almudena Grandes dans son dernier roman nous transmet un peu de son histoire à elle, celle d'une petite fille admirative de son "abuelo" et celle avec une "grande hâche" de ce pays déchiré. Paul Preston, lui vient de publier l'histoire des correspondants de guerre pendant la guerre civile espagnole, ceux qui ont vu mourir l'Espagne...Une phrase, une citation à propos de l'objectivité dans le journalisme(je ne saurai plus vous dire de qui, je crois que c'était Hemingway...) que Sir Preston a rappelé à son public: "au diable l'objectivité: ou on dit la vérité ou on ne dit rien".
L'autre évènement marquant fut une conférence-dégustation sur l'héritage arabo-musulman dans la cuisine andalouse actuelle et plus largement dans la cuisine espagnole, très en vogue en ce moment. Cette conférence avait lieu au Carmen de los Martires (vous trouverez une photo de ses paons dans l'album "Andalucia, en los margenes de Europa). C'est un lieux somptueux, agrémenté d'un jardin immense et luxuriant qui surplombe toute la ville de Grenade offrant un panorama à couper le souffle. La conférence ne valait pas la peine et on apprenait pas grand chose de nouveau si ce n'est le rôle réconciliateur de la tomate...Par contre la dégustation de tapas qui a suivi valait le détour même si l'organisation était chaotique. Alors c'est sûr, il ne s'agissait pas de s'en mettre plein le ventre mais les réalisations de Juan Matias del Moral (flans d'aubergine et de pois chiche, flans de choux-fleur et de coque, ainsi que la dinde à l'orange) ont marqué mes papilles. Comme toutes dégustation qui se respectent, les boissons étaient plus importantes que les tapas...spéciale dédicace à Fufu...
Seule ombre au tableau, le prix de ces conférences: entre 5 et 10 euros voire le double pour les concerts...
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