Je m'efforce dans ce blog de ne pas faire de politique. Ceux qui me connaissent savent déjà ce que je pense de l'actualité française et internationale et, depuis l'Espagne, j'avoue être un peu sur une autre planète. Mais il y a des phrases qui me révulsent. Il y a des mots qui me mettent hors de moi car ils nient l'intelligence.
Je ne voulais pas voir la dernière intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. Dans un climat social chargé, je savais qu'il allait m'énerver. Je n'ai pas résister et une fois de plus j'ai hurlé comme on peut hurler de rage face à un match de rugby. Arlette Chabot a vainement essayé de faire comprendre au Président français que la violence en banlieue pouvait avoir une origine sociale. Nicolas Sarkozy lui a bien fait comprendre qu'elle s'était laissée séduire par la "pensée unique" et que "ce qui est inexcusable est inexplicable". Ainsi ne cherchons pas à comprendre la violence (qui est sûrement génétique), la seule solution est le coup de matraque aveugle qui permet à quelques uns de se défouler (j'y reviendrai dans une prochaine note).
En direct à la télévision, nous assistons à la négation même de ce qu'est la politique : comprendre et diriger, comprendre et organiser le conflit, comprendre et créer ce qu'en espagnol on appelle la convivencia.
C'est le sarkozysme dans toute son essence, le plus bête et le plus brutale, celui qui fait que dans un débat, on pose d'abord "ses couilles sur la table", avant de creuser la réflexion (pardonnez-moi l'expression, mais elle est tellement vraie...).
"Ce qui est inexcusable est inexplicable". On ne peut donc pas expliquer le nazisme. On ne peut pas expliquer le stalinisme. On ne peut pas expliquer le fascisme. On ne peut pas expliquer le sarkozysme et pourquoi 53% de citoyens y ont adhéré. Il faudra rappeler à Nicolas Sarkozy qu'expliquer ne signifie pas justifier...
C'est peut-être à cause de ce genre de phrase que Cécilia est partie. A ce sujet je vous invite vivement à lire les articles de Philippe Lançon dans Charlie Hebdo. Ils sont remarquables. Et puis tant que j'y suis, j'en profite pour faire circuler une info qui nous vient de l'Outre-manche et qui risque de ne pas arriver de si tôt chez nous : Laurence Ferrari et notre Président auraient une petite aventure. On s'en fiche. Mais ça me permet de conclure cette note : cher Thomas Hugues, cher Jacques Martin, il ne nous reste plus qu'à souhaiter que, comme vous, la première personne que plus de 50% de Français aient envie de tuer soit le Président de la République.
Coucou mon petit Tonio,
tu ne le sais peut être pas mais je viens souvent sur ton blog histoire de me mettre à jour. Ca fait du bien quelques fois !!!
Tout comme toi et tu le sais, je vis pas vraiment en France... ah il est loin le temps du Cap Ferret et du club Mickey... donc assez distante de notre cher pays en ruines, je vois la politique d'un oeil autre (mais pas nouveau).
Bon en fait, tout ca pour dire: ne joue pas son jeu, on s'en fout de sa vie privée. Elle n'est médiatisée que pour faire oublier les manques et les problèmes de sa présidence et de son programme. Je sais pas bien si ce que je viens d'écrire est français, j'ai un peu de mal quelques fois !
Je suis quand même surprise (ya pas d'autres mots) qu'au journal de 20h on parle de qui monsieur se tape ou pas... plus important que les journalistes pris en otages, j'en passe et des meilleures !
J'ai un seul espoir: que pour la prochaine présidence, on ait quelqu'un de beaucoup mieux... I hope so !
Bisous bisous
PS: as tu vu la dernière en date, les flics de proximité que ne seront plus là que pour intimider et répréhender ? C'est sûr, ca fait toujours plus peur de près...
Rédigé par : Clou | 15 janvier 2008 à 19:30