Comment échapper au grand chambardement de la Télévision Publique Française ? 20h35 au lieu de 20h50, ça ne va pas changer nos vies et le débat autour du rythme biologico-télévisuelle des Françaises et des Français est une belle diversion gouvernementale. Personnellement, ce n'est pas cela qui me fera décrocher du Grand Journal sur Canal+ et du sacrosaint SAV des Émissions. Mais passons...
De retour d'une répétition de mon petit Théâtre préféré, j'allumai la télévision pour voir comment se déroulait la deuxième partie de soirée new generation de France 2. Oh bonheur ! Non seulement je ne me suis pas couché trop tard mais en plus je suis tombé sur une perle qui j'espère ne vous a pas échappé : les multiples dangers de notre quotidien revisités par l'émission Complément d'Enquête de Benoît Duquesne. Un des reportages nous présentait deux soeurs qui se disent souffrir d'hypersensibilité aux ondes. Concrètement, ces femmes ne supportent pas la moindre onde qui traîne dans leur entourage immédiat, du portable à la télévision.
En effet, beaucoup d'associations se mobilisent contre l'installation d'antennes relais dans leur quartier car, sur le long terme, elles occasionneraient des problèmes de santé. Certes. Rien n'est prouvé scientifiquement mais il est tout à fait concevable d'imaginer qu'il est dangereux de vivre à côté d'un four à micro-onde ultra-puissant.
Mais le cas qui nous occupe est bien plus grave : ces femmes ne supportent pas du tout les ondes et poussent des cris d'hystérie (devant la caméra on s'entend) dès que la journaliste s'approche avec son téléphone portable allumé. Elles dorment dans des cages isolées, sont coupées du mondes et...portent de l'aluminium autour de la tête.
Ce qui était extraordinaire, c'était le décalage entre le ton alarmiste de l'émission et le désaroi des journalistes sur place qui ne savaient plus si ils avaient à faire à deux folles ou à une nouvelle pathologie.
C'est là que je me suis rappelé le très bon papier de Mikkel Borch-Jacobsen dans la revue XXI (le numéro 4, Automne 2008) dont je vous parlez dans ma précedente note et qui s'intitulait : "Maladies à vendre". Le journaliste fait un bilan de toutes ces maladies qui sont apparues comme des problèmes de santé publique majeurs alors qu'auparavant elles n'étaient que marginales. Il dénonce les grands groupes pharmaceutiques qui inventent ces maladies ou qui donnent un nouveau nom à des symptômes auxquels ils apportent bien entendu les remèdes concoctés par le soin. Cette "création de niches de marché" est une véritable supercherie et permet à ces groupes d'encaisser quelques milliards par la vente des remèdes aux pathologies qu'ils ont eux-mêmes créées grâce à une communication d'enfer. Ce fût le cas du Prozac (du groupe Eli Lilly) et de la dépression dont le nombre a considérablement augmenté depuis que l'on a mis un mot sur quelques symptômes déjà connus. Si le traitement n'était pas dangereux cela ne poserait à la rigueur pas trop de problème. Sauf qu'on s'est rendu compte que le Prozac poussait à des tendances suicidaires.
Dernière invention en date, la fibromyalgie qui se caractérise par de la fatigue, des douleurs musculaires et un trouble du sommeil chez des personnes d'âge mûr. Un joli nom pour du pipot et un joli remède nommé le Lyrica fabriqué par Pfizer. Un remède spécifique pour des symptômes extrêmement vagues...c'est louche et c'est dangereux : en effet le Lyrica a des effets secondaires : vertiges, prise de poids...etc. Le tout pour une maladie qui n'existe pas !
L'exemple de ces deux soeurs souffrantes est risible mais inquiétant : en effet à quand un remède contre l'hypersensibilité aux ondes ? Ou un remède miracle pour se prémunir contre ces ondes ? Un succès commercial garanti par temps de crise et de psychose pour cette "niche de marché". Bientôt un mal de tête passagé sera diagnostiquer comme une allergie au micro-ondes et il vous faudra prendre une nouvelle pillule Pfizer ou Eli lilly...Bon appétit!!
De retour d'une répétition de mon petit Théâtre préféré, j'allumai la télévision pour voir comment se déroulait la deuxième partie de soirée new generation de France 2. Oh bonheur ! Non seulement je ne me suis pas couché trop tard mais en plus je suis tombé sur une perle qui j'espère ne vous a pas échappé : les multiples dangers de notre quotidien revisités par l'émission Complément d'Enquête de Benoît Duquesne. Un des reportages nous présentait deux soeurs qui se disent souffrir d'hypersensibilité aux ondes. Concrètement, ces femmes ne supportent pas la moindre onde qui traîne dans leur entourage immédiat, du portable à la télévision.
En effet, beaucoup d'associations se mobilisent contre l'installation d'antennes relais dans leur quartier car, sur le long terme, elles occasionneraient des problèmes de santé. Certes. Rien n'est prouvé scientifiquement mais il est tout à fait concevable d'imaginer qu'il est dangereux de vivre à côté d'un four à micro-onde ultra-puissant.
Mais le cas qui nous occupe est bien plus grave : ces femmes ne supportent pas du tout les ondes et poussent des cris d'hystérie (devant la caméra on s'entend) dès que la journaliste s'approche avec son téléphone portable allumé. Elles dorment dans des cages isolées, sont coupées du mondes et...portent de l'aluminium autour de la tête.
Ce qui était extraordinaire, c'était le décalage entre le ton alarmiste de l'émission et le désaroi des journalistes sur place qui ne savaient plus si ils avaient à faire à deux folles ou à une nouvelle pathologie.
C'est là que je me suis rappelé le très bon papier de Mikkel Borch-Jacobsen dans la revue XXI (le numéro 4, Automne 2008) dont je vous parlez dans ma précedente note et qui s'intitulait : "Maladies à vendre". Le journaliste fait un bilan de toutes ces maladies qui sont apparues comme des problèmes de santé publique majeurs alors qu'auparavant elles n'étaient que marginales. Il dénonce les grands groupes pharmaceutiques qui inventent ces maladies ou qui donnent un nouveau nom à des symptômes auxquels ils apportent bien entendu les remèdes concoctés par le soin. Cette "création de niches de marché" est une véritable supercherie et permet à ces groupes d'encaisser quelques milliards par la vente des remèdes aux pathologies qu'ils ont eux-mêmes créées grâce à une communication d'enfer. Ce fût le cas du Prozac (du groupe Eli Lilly) et de la dépression dont le nombre a considérablement augmenté depuis que l'on a mis un mot sur quelques symptômes déjà connus. Si le traitement n'était pas dangereux cela ne poserait à la rigueur pas trop de problème. Sauf qu'on s'est rendu compte que le Prozac poussait à des tendances suicidaires.
Dernière invention en date, la fibromyalgie qui se caractérise par de la fatigue, des douleurs musculaires et un trouble du sommeil chez des personnes d'âge mûr. Un joli nom pour du pipot et un joli remède nommé le Lyrica fabriqué par Pfizer. Un remède spécifique pour des symptômes extrêmement vagues...c'est louche et c'est dangereux : en effet le Lyrica a des effets secondaires : vertiges, prise de poids...etc. Le tout pour une maladie qui n'existe pas !
L'exemple de ces deux soeurs souffrantes est risible mais inquiétant : en effet à quand un remède contre l'hypersensibilité aux ondes ? Ou un remède miracle pour se prémunir contre ces ondes ? Un succès commercial garanti par temps de crise et de psychose pour cette "niche de marché". Bientôt un mal de tête passagé sera diagnostiquer comme une allergie au micro-ondes et il vous faudra prendre une nouvelle pillule Pfizer ou Eli lilly...Bon appétit!!
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