Didier Migaud, président de la commission des finances de l'Assemblée Nationale
J'adore Audrey Pulvar ! Elle est, à ma connaissance, la seule journaliste télé capable de tenir tête à Sarkozy, capable de faire son métier tout simplement. Il y a un an elle essayait de lui faire cracher le morceau sur le nombre d'inculpations nécessaires pour parvenir à expulser 25 000 personnes sans papier. A l'époque, le président de la République avait botté en touche en bafouillant (et en haussant les épaules).
Depuis les parlementaires ont fait leur boulot de contrôleurs des politiques publiques. Petit aperçu lors de l'audition d'Eric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire. La commission des finances, présidée par Didier Migaud (SRC, Isère) (photo ci-dessus) voulait entendre le ministre sur l'éxécution du budget 2008 des politiques d'immigration, d'asile et d'intégration. On se perdait un peu dans des détails technocratiques quand Christophe Caresche (SRC, Paris) et Sandrine Mazetier (SRC, Paris) ont interpelé le ministre sur le coût des reconduites à la frontière. Selon le rapport du sénateur Philippe Marini (UMP, Oise), une reconduite forcée à la frontière coûte à l'Etat environ 20 970 euros par personne. Christophe Caresche enfonce le clou en ajoutant la chose suivante : le nombre d'interpellations a augmenté sensiblement en 2008. Or, le taux de non exécution, c'est à dire le taux de cas qui sont classés sans suite par la justice s'élève à 80 %. En d'autres termes et pour répondre enfin à Audrey Pulvar, pour parvenir aux fameuses 25 000 expulsions il faut un sacré nombre d'interpellations. Or, une interpellation, ça coûte chère d'autant plus si elle s'avère non concluante car, dans ce cas, il faut gérer le contencieux...bref...
Sans entrer dans le débat, est-ce qu'il faut expulser ou pas, les chiffres sont cruellement parlant pour le gouvernement. Sa politique d'immigration basée sur des résultats comptables est inefficace. Point à la ligne.
Depuis les parlementaires ont fait leur boulot de contrôleurs des politiques publiques. Petit aperçu lors de l'audition d'Eric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire. La commission des finances, présidée par Didier Migaud (SRC, Isère) (photo ci-dessus) voulait entendre le ministre sur l'éxécution du budget 2008 des politiques d'immigration, d'asile et d'intégration. On se perdait un peu dans des détails technocratiques quand Christophe Caresche (SRC, Paris) et Sandrine Mazetier (SRC, Paris) ont interpelé le ministre sur le coût des reconduites à la frontière. Selon le rapport du sénateur Philippe Marini (UMP, Oise), une reconduite forcée à la frontière coûte à l'Etat environ 20 970 euros par personne. Christophe Caresche enfonce le clou en ajoutant la chose suivante : le nombre d'interpellations a augmenté sensiblement en 2008. Or, le taux de non exécution, c'est à dire le taux de cas qui sont classés sans suite par la justice s'élève à 80 %. En d'autres termes et pour répondre enfin à Audrey Pulvar, pour parvenir aux fameuses 25 000 expulsions il faut un sacré nombre d'interpellations. Or, une interpellation, ça coûte chère d'autant plus si elle s'avère non concluante car, dans ce cas, il faut gérer le contencieux...bref...
Sans entrer dans le débat, est-ce qu'il faut expulser ou pas, les chiffres sont cruellement parlant pour le gouvernement. Sa politique d'immigration basée sur des résultats comptables est inefficace. Point à la ligne.
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