Le premier me vient de l'excellent POLKA, dont le dernier numéro (#6) a atterri dans ma boîte aux lettres. L'édito d'Alain Genestar fait écho à sa tribune dans le journal Le Monde : face aux difficultés grandissantes des photo-journalistes, il appelle ses confrères à moins de lamentations et de nostalgie d'une période révolue et plus d'imagination pour inventer le futur de la profession. De grands mots me direz-vous, sauf que ces derniers prennent tout leur sens quand on feuillette le magazine. Il est la preuve concrète que 1- le support papier n'est pas mort et fait son retour en force et que 2- sur ce support, la photo a toute sa place à condition de donner les moyens aux photographes de réaliser et d'exposer un travail de qualité.
Page 78 de ce même magazine, vous trouverez ensuite le papier de Brigitte Bragstone "Ecole de la République, interdit de photographier et de parler". Elle touche un point sensible de nos sociétés modernes : nous n'avons pas d'image de notre école. Tout le monde a en tête le travail de Robert Doisneau mais rien, absolument rien, sur l'école du XXIème siècle. Pourquoi ? Parce qu'avec le droit à l'image tel qu'il s'applique aujourd'hui, il est impossible (ou du moins extrêmement difficile) de pénétrer dans une classe avec un appareil photo. J'ai pu moi même m'en rendre compte d'où ma joie en lisant cette article. En septembre 2008, il y a donc tout juste un an, je décidai de réaliser un reportage sur les CLIS (Classe d'intégration scolaire), les classes d'intégration pour les enfants handicapés. Ce fût une véritable bataille pour obtenir les autorisations de l'inspection académique et finalement rien du tout à force de faire traîner les choses. L'inspection protège sa chasse gardée et laisse les enseignants dans l'isolement, dans un bunker. Pourquoi ? Évolution de la société, sectarisme de l'administration de l'éducation nationale, refus de mettre des images sur une école qui abandonne enfants et enseignants dans un système qui entretient sciemment l'échec scolaire ? Je tenterai d'apporter quelques éléments de réponse dans une prochaine note...
Attroupement devant l'hôtel Mariott à Paris, le 9 juin 2009. Les socialistes y ont réuni leur Conseil National au lendemain de leur défaite aux Européennes. De dos, Benoît Hamon, porte-parole du PS.
Mais revenons à mes clins d'œil. Le deuxième vient de Daniel Schneidermann, célèbre chroniqueur du journal Libération. Dans son papier du lundi 7 septembre 2009, "En direct dans le calbute du PS", il décrit la bataille de petites phrases que se sont livrés les journalistes politiques présents à l'université d'été 2009 du parti socialiste à la Rochelle. Selon M.Schneidermann, cette bataille était une véritable compétition à celui ou à celle qui aurait le meilleur "off"... quand vous lirez sa chronique qui nous offre une revue des trouvailles de nos amis journalistes, vous comprendrez qu'elle sut m'arracher un sourire de satisfaction : je n'ai donc pas rêver à La Rochelle. Premièrement les journalistes se sont bien ennuyés vu le niveau des déclarations qu'ils ont rapporté. Deuxièmement, la compétition entre journalistes français ne repose pas sur la qualité de l'information mais sur la taille du carnet d'adresse... Ce n'est pas nouveau, mais ça va mieux en le lisant !
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