Le temps passe vite et il n'y a plus de saison m'sieurs dames.
Il y a un an, le 1er mai était ensoleillé et estival. Il mobilisait également près d'1,2 millions de personnes dans toute la France selon la CGT. Les syndicats marchaient côte à côte et la Parti Socialiste était de la fête (voir photo). Alors que j'étais en stage à l'Hémicycle (un journal parlementaire), un murmure grondait dans les couloirs de l'Assemblée : ça "sentait la poudre". Crise économique et mesures gouvernementales impopulaires présageaient un vent de révolte dans la société française et on imaginait alors pour la rentrée 2009 ou le printemps 2010, une crise sociale sans précédent et un mouvement contestataire s'apparentant à mai 68. Il est vrai que les Français sont de nature imprévisible et la perspective d'un tel scénario était tout à fait réaliste, à en croire du moins des députés de droite comme de gauche.
De gauche à droite : Martine Aubry, Harlem Désir, Bertrand Delanoë et Jean-Christophe Cambadélis peu de temps avant le début du défilé. Paris mai 2009.
1er mai 2010, la crise est toujours d'actualité et pourtant seule la Grèce s'enflamme. S'ajoute à cela des catastrophes naturelles en pagaille et une météo presque hivernale. 350 000 personnes défilent selon la CGT et les syndicats se montrent désunis à nouveau alors que se prépare la réforme des retraites. Bref, la poudre semble avoir pris l'eau et les Français sont bercés par une sinistre résignation en attendant sagement 2012.
A ce sujet, un ami se disait certain que Sarkozy serait réélu malgré toutes les déconvenues de ce dernier. De la surprise je passe alors au rire qui se jaunit peu à peu... Les Français sont de nature imprévisible n'est-ce pas ?
Un manifestant du 1er mai 2009 devant le cortège socialiste à Paris.
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