Ce n'est pas François Bégaudeau. Dommage. Habiter en face d'une star ! T'imagines ? Ce n'est pas lui, j'en suis presque sûr. Soit. Mais il se passe quelque chose de bizarre dans cet appartement. Je rentre du boulot aux alentours d'1h du matin. Il est encore debout. Seul, avec sa compagne. A ce moment de la note, vous vous attendez sûrement à un truc sexuel, avouez. Rien de tout cela. Cependant ils s'agitent, tout habillés, autour de leur table, éclairés par une simple lampe de bureau. Mais que font-ils ?
Je fais chauffer des restes au micro-ondes et observe calmement la scène en engouffrant une fourchette de raviolis. Trois options : soit il s'agit d'un couple d'étudiants en mathématiques insomniaques qui trouve son pied en résolvant des équations à des heures indécentes ; soit ce sont des artistes qui composent une sculpture destinée au château de Versailles ; soit ils dissèquent leur chat que je n'ai pas vu depuis longtemps... En allant me coucher, j'opte pour cette troisième option, regrettant par avance le splendide pelage du petit animal, amateur pacifique de pigeons.
Mais revenons à notre sujet : quoi de neuf à Paris ? Nous sommes au zénith de notre deuxième mois d'installation et... il fait frrrrroid ! Heureusement la mairie du 3ème a allumé le chauffage, ce qui n'est pas pour déplaire aux geeks qui squattent ses couloirs de 8h30 à 17h30 non stop pour profiter de la connexion wifi. Côté people, Denis Podalydès a retrouvé le haut du tableau après un échec cuisant à Avignon. Il est éblouissant dans "La grande magie" d'Eduardo de Filipo. Mention spéciale à Suliane Brahim qui propose un monologue bouleversant sur les petits boutons d'oeillets roses... Frédéric Diefenthal est pressé et Anthony Delon va aussi au théâtre. C'est chouette non ?
Côté manifs, les jeunes sont de la fête. En fait, tout le monde fait la fête : au Lido, à la télé, dans la rue. "Trois pas en avant, trois pas en arrière", des plumes autour du cou ou une pancarte à la main. Ca brille, on passe au 20h, une petite poussée d'adrénaline avant de monter sur scène ou avant une bonne charge de CRS. Certains ont de la chance : ils auront droit à un petit coup de matraque. Je parle d'expérience, rien ne vaut le gôut du cuir sur l'arrière train pour se sentir vivre. Aaaah, la vie, la vraie... je vais me replonger dans la lecture de Philippe Muray. Et si je me le faisais lire par Fabice Luchini plutôt ?
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